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le guépard de Namibie

Le guépard, grand félin d'Afrique, est connu pour sa vitesse. Dès qu'il s'élance, il atteint 70 km/h, en seulement 2 secondes. Sa vitesse maximale est de 110 km/h, ce qui fai le plus grand coureur. Mais il ne peut maintenir cette vitesse que sur de courtes disatances: environ 400 mètres. 
Sa structure et son poids réduit le préadaptent parfaitemment au sprint. Sa tête, par rapport au reste du corps, est plus petite que n'importe quel félin, ses pattes sont longues et minces et sa colonne vertébrale est incroyablment souple. 
 

 
 
CARACTERISTIQUES
 
 
 
Structure sociale: solitaire, les mâles forment souvent des petits groupes 
Matérité sexuelle: 21 à 22 mois 
Durée de gestation: 90 à 95 jours 
Poids à la naissance: 150 à 300 g 
Sevrage: 3 mois 
Nombre de jeunes par portée: de 1 à 8; mais en moyenne de 3 à 4 
Longévité: 3-4 ans; 20 ans en captivité 
Répartition: en Afrique, au Sud du Sahara, en Ethiopie et en Somalie et au Nord de l'Afrique du Sud-Est de l'Iran. 
Longueur du corps et de la tête: de 1,12 à 1,50 m 
Longueur de la queue: de 0,60 à 0,80 m 
Hauteur du garrot: de 0,70 à 0,90 m 
Poids: de 35 à 70 kg 
 
MENACER
 
 
Mais le guépard fait face aujourd'hui à une crise majeure. L'aire de répartition du guépard à toujours été lié à la savane. C'est là que sa technique de chasse atteint sa plus grande efficacité. 
A la même époque, la savane été colonisée par une autre espèce à laquelle il ne pouvait se mesurer: l'homme. Les éleveurs s'installent et s'emparent de la savane pour leur bétail. 
Le nombre de guépards décline. Alors que leur population s'étendaient de l'Afrique à l'Asie, on en trouve plus que dans de petites zones d'Afrique, la plupart dans des parcs nationaux africains. 
il en va de même en Namibie
 
Les premiers éleveurs éliminent tout ce qui constitue une menace pour leurs ressources. Les lions, les léopards et les hyènes décimés par les éleveurs sont les premiers concurrents des guépards. 
Depuis 1900, la Namibie abritent le plus grand nombre de guépards. 1/4 vivent sur les terres des fermiers. 
En 1980,une grande sécheresse accroît les problèmes des guépards, et en 1990, ils ne sont que 10000 à parcourir la savane namibienne librement. 
Les antilopes et autres proies du guépard sont en cours d'extermination pour laiser place aux troupeaux. Les guépards se tournent donc vers le bétail. Tous les éléments sont réunis pour former une guerre qui coûtera la vie à des dizaines de milliers de guépards. 
Aujourd'hui il n'en reste plus que 2500.  
 
 
 
Un zoologiste entend alors parler d'une ancienne race de chien d'Anatolie, une région de la Turquie comtemporaine, aux remarquables qualités de protecteur capable de coexiter avec le bétail. Il introduit le premier berger anatolien en Namibie en 1994. 
 
 
berger anatolien
 
 
Pour ce zoologiste, cet animal constitue la dernière pièce du casse-tête qu'il tente de résoudre: comment faire vivre ensemble les guépards et les fermiers.  
Les bergers anatoliens sont élevés et entrainés pour protéger le troupeau en effrayant les prédateurs avant qu'ils n'attaquent. Ainsi, ni le guépard ni le bétail ne sont tués. Le compromis parfait. Grâce au grand nombre de chiots par portée de cette race, plusieurs fermiers peuvent en posséder un. Mais avant cela les chiots doivent être entrainer. 
Les guépards ne peuvent se permettre la plus légère blessure risquant de ne plus pouvoir chasser. Ils ne se mesureront donc pas à un adversaire de 65 kg qui gronde et aboie. Et ainsi chacun évite les blessures. 
 
Mais une autre malédiction pèse sur les guépards et celle-là vient de l'animal lui-même. Un bagage héréditaire extraordinairement pauvre qui pourrait constituer une véritable bombe à retardement de l'évolution. Cela c'est il y a 18000 ans lorsqu'un changement cataclysmique du climat terrestre provoque une brusque chute des températures. Des écosystèmes* sensibles sont détruits et la plupart des espèces de grands mammifères sont victimes de cette catastrophe y compris le guépard actuel. Le résultat de cette période désastrueuse, c'est que tous les guépards survivants sont si étroitement liés génétiquement qu'ils sont presque des clones, et sans diversité génétique il se pourrait qu'il n'existe aucun individu dans une population donnée capable de survivre à de futurs cataclysmes. 
Mais ils se pourraient aussi que se soient les seules survivants de leur espèce. 
 
SA TECHNIQUE DE CHASSE
 
 
Derrière chaque patte le guépard possède un ergot acéré qui lui permet de s'aggripper à sa proie. Ses longues pattes ainsi que sa longue colonne vertébrale flexible lui permettent de courir à une vitesse de 110 km/h sur une distance de 400 m. Sa longue queue lui sert de balancier pour l'aider à garder son équilibre et à changer de direction en plein sprint. 
Lorsqu'il est proche de sa proie, il l'attrape en utilisant ses ergots, puis il plante ses mâchoires dans la gorge de l'animal tout en prenant garde à ne pas recevoir de coups de sabot. Les mâchoires du guépard ne sont pas assez puissantes pour rompre le cou de l'animal, à peine peuvent elles traverser la peau, mais sa proie à bout de force à absolument besoin de respirer. Le guépard la prive d'air et l'animal meure rapidement. 
 
ALIMENTATION
 
 
Le guépard est très exigeant envers les proies qu'ils consomment ainsi que sur le moyen de se les procurer. Il dédaignera tout animal, même fraichement tué, qu'il n'a pas tué lui-même.  
Les guépards ne chassent pratiquement que la gazelle de Thomson. Plus de 80 pour 100 des proies tuées par les guépards sont des gazelles de Thomson. La répartition de cet herbivore est un facteur déterminant pour le guépard. 
A la saison des puies, les gazelles de Thomson quittent les régions boisées pour les plaines ouvertes. Les femelles guépards suivent ces migrations. 
 
EN GROUPE OU SOLITAIRE
 
 
Les mâles peuvent former des frateries, et resteront unis pour la vie. Pour courtiser les femelles, les mâles doivent marquer et défendre leur territoire. Un groupe de mâles défend mieux sont territoire qu'un guépard solitaire. Par exemple 2 mâles parviendront à défendre leur territoire 8 mois maximum, alors qu'un groupe de 3 mâles pourra resister jusqu'à 2 ans. Appartenir à un groupe signifie aussi partager les femelles. Mais plus le groupe sera grand, plus le territoire sera important et plus il y aura de femelles. Ce qui multiplie les chances de chacun de s'accoupler. 
 
Les guépards solitaires qui compte 40e la population mâle sont rarement capable d'avoir leur propre territoire. Ils survivent à peine, s'efforçant de garder profil bas pour éviter les grands prédateurs en particulier leurs congénères vivant en groupe.Lors d'une rencontre avce un groupe, le mâle solitaire se couche en signe de soumission mais cette attitude ne l'épargnera pas pour autant et le groupe attaque. Gravement blessé, il mourra 48 h après.  
Le prix a payé pour une vie solitaire. 
 
LA REPRODUCTION AVEC UN GROUPE DE MALE
 
 
Les mâles tentent de revendiquer un territoire abritant plusieurs femelles car c'est la période de reproduction. Lorsque les mâles perçoivent l'odeur d'une femelle prête pour l'accouplement, ils commencent à lui faire la cour. La femelle est nerveuse car elle n'est pas prête à recevoir toute l'attention des mâles et cherche à se cacher. A 2 ou 3, les mâles ont plus de facilité à la suivre jusqu'à ce qu'elle soit réceptive. Au cours des prochains jours, les mâles la suivront jours et nuits, grognant et n'hésitant pas à donner des coups de griffes. Pour la femellle, ses manoeuvres de séduction sont brutales. Les plaintes et les escarmouches se sucèdent. En fait ce mauvais traitement est nécessaire à la reproduction. Les femelles en captivité qui ne subissent pas ce régime ont moins de chance d'ovuler. La femelle cède finalement. Les mâles s'accouplent tous avec elle mais si un seul y parvient, génétiquement ce sera unn succès. 80 pour 100 des groupes sont de véritables frateries. Un mâle partage 50 pour 100 de ses gènes avec son frère. En aidant son frère à s'accoupler, un guépard assure la transmission de leur gène. La coopération étant mutuelle, son frère l'aidera la prochaine fois. 
 
LES PETITS
 
 
Dans des conditions idéales (un grand aire de répartition; un habitat diversifié; de la nourriture à profusion; et de l'ombre), bons nombres de guépards mettent bas. Une femelle guépard peut avoir jusqu'à 6 petits naîtront avec une fourrure grisâtre qu'ils perdront vers l'âge de 4 mois.  
 
Le taux de mortalité est élevé chez les jeunes guépards. Vers l'âge de 3 mois, 90eurent, victimes des prédateurs, des feux de brousse ou de la famine. Mias les portées étant importantes, si la mère se débrouille bien, la majorité des guépards atteindra l'âge adulte. Les petits restent avec leur mère jusqu'à 18 mois. 
 
L'EDUCATION DES JEUNES
 
 
Pour entrainer ses petits, la femelle guépard leurs laisse des jeunes gazelles de Thomson. Cette proie est alors coursée puis tuée dans les règles de l'art. Mais lorsqu'ils grandissent les jeunes n'ont pas une excellente pratique et doivent parfois se contenter de regarder leur mère en pleine action. Parfois, ils ne peuvent s'empêcher de la suivre, effrayant les proies trop tôt. Au cours des 18 mois précédent leur départ, les guépards ont beaucoup à apprendre, notemment que les lions, les hyènes et les hommes sont des espèces dangereuses. Ils apprendront à trouver des points d'eau sans s'y aventurer trop à découvert, ils découvriront que tous les animaux ne sont pas comestibles, et que d'auttres ne doivent même pas être approchés. Le chacal est un lièvre excellent pour faire travailler les muscles de ces jeunes athlètes. Ils apprendront également quels animaux ils sont capables de chasser. 
 
 
A cause de son pelage on prenait parfois le guépard royal pour une espèce distincte. Il s'agit en fait d'une mutation qui apparaît parfois spontanément chez le guépard. Le long de la colonne vertébrale, les taches sont beaucoup plus grosses et forment des raies, ce qui donne à sa robe une tonalité plus foncée. 
 
LE DEPART
 
 
Lorsqu'ils quittent leurs mères, la vie n'est pas toujours facile pour les jeunes guépards, même pour une fraterie. Sans un territoire favorable et toujours en apprentissage dans beaucoup de domaines, ils peuvent mourir de faim au milieu de l'abondance. Pour survivre, ils doivent saisir toutes les occasions qui se présentent même dans les domaines où ils sont novices, craintifs et perplexes.  
Par exemple, s'ils rencontrent 2 gazelles en train de se livrer un combat, les jeunes seront plein d'appréhension. En effet, trop occupées par leur combat, les 2 gazelles ne voient pas le danger et donc ne fuient pas. Les guépards sont déstabilisés car ses 2 proies ne respectent pas la règle du jeu qui consiste à s'enfuir et le bruit de leurs cornes s'entrechoquant les inquiète. Rien ne les a préparé à cette situation. Mais finalement, se rendant compte du danger les gazelles cessent le combat et s'échappent, ce qui réveille l'instinct des guépards. En effet c'est la fuite d'une proie qui réveille l'instinct du guépard, si la proie ne bouge pas il n'attaquera pas. Après avoir tué leur première proie, les guépards reprennent confiance en eux. 
 
OBSERVATION D'UNE MERE ET DE SES PETITS
 
 
Les petits apprennent pendant presque 2 ans sous l'oeil vigilant de leur mère. Pendant les 1ers mois elle doit non seulement les nourrir mais aussi les entrainer comme des atlhètes olympiques à leur technique de chasse. Au début, les petits sont juste autorisés à observer de loin pendant que leur mère chasse. 
 
La chasse 
 
Le succès de la chasse tient à plusieurs éléments; le guépard doit d'abord s'approcher au plus près de sa proie. Il peut passer beaucoup de temps à traquer sa cible. Mais il n'attaque que lorsqu'il est pratiquement sûr de réussir. Quand il commence à trotter, il prend rapidement la descision de poursuivre la chasse ou non. Si sa proie à un avantage trop évident il cesse immédiatement la poursuite. 
Mais la mère repart rapidement à la chasse. 
Les guépards tue le plus souvent dans la journée car ils ont besoin de lumière pour employer leur technique de haute-vitesse. 
 
Le danger c'est qu'ils sont très visibles pour les prédateurs dont la spécialité est de manger dans l'assiette des autres. 
La mère a tué un grand impala.Les petits attendent le repas avec impatience mais il faut faire vite. Déjà de fines oreilles ont entendu les cris de l'impala à l'agonie. Ne pouvant se permettre la moindre blessure, les guépards abandonnent le cadavre. Le corps souple du guépard ne peut se mesurer avec la puissance du cou et des mâchoires de la hyène tachetée. Et ils ne font pas le poids car déjà le clan de cette hyène arrive. 
Dans certaines parties d'Afrique, 80 pour 100 des proies tuées par le guépard sont volées par des prédateurs. Et il ne vaut pas la peine de risquer une blessure pour défendre un repas car un orteil cassé peut se révéler mortel pour le guépard.  
La mère devra repartir en chasse. Les petits auront appris une précieuse leçon. 
En grandissant, les petits participent de plus en plus à la chasse, et leur mère a hâte qu'ils prennent de l'expérience avec des proies vivantes. Pour l'instant, c'est elle qui fait presque tout le travail. 
 
OBSERVATION D'UN GROUPE DE 2 MALES
 
Alors que les femelles élevent leurs petits toute seule, les mâles passent généralement leur temps en groupe. Ce sont souvent des groupes de frères qui se séparent de leur mère. 
La défense du territoire est plus efficace lorsqu'ils patrouillent ensemble. Ils marquent de leur fumet différents postes répartis sur tout leur territoire. Ces postes sont en général des arbres ou des termitières qui font office de point de repère pour tout autre guépard s'aventurant sur leur territoire. Le territoire qu'ils défendent est leur seul terrain de chasse. Plus grand que les femelles et chassant en groupe, les 2 frères forment ainsi un gang de tueurs. 
Les mâles ont beau être plus puissants que les femelles, l'impala n'en est pas moins une proie dangereuse. Sans l'aide de son frère, le combat pourrait se solder par une blessure mortelle pour le chasseur, ou du moins la perte d'un repas durement gagné. 
 
Même tuer constitue un compromis pour le guépard. Lors d'un sprint, ils ont besoin de très larges ouvertures nasales pour faire affluer l'air dans leurs muscles avides d'oxygène. 
Mais dans le ciel, les vautours ont asistés à la mise à mort de l'impala par les 2 frères. Tous les autres prédateurs de la savane suivent la descente des vautours pour voir quel morceau ils pourraient arracher aux guépards. Très vite, un couple de lions arrive sur les lieux et commence à se rapprocher. Les 2 mâles ne font pas le poids et abandonnent rapidement la dépouille. Non seulement les lions volent les proies des guépards, mais s'ils peuvent les coincer ils les tuent. 
C'est cet instinct d'éviter les conflits et donc les blessures qui a lié le sort des guépards à celui des bergers anatoliens. La prudence qui les pousse à fuir devant le lion est la même qui les empêche d'attaquer les troupeaux gardés par ses bêtes effrayantes. 
 
* écosystème: ensemble des êtres vivants d'un même milieu 
(c) cécile n - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 3.08.2005
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